Capsulite rétractile de l'épaule
Dieppe (76) - Clinique Mégival

Qu’est ce que la capsulite rétractile de l’épaule ?
Chirurgie de l’épaule à Dieppe
Informations sur la pathologie
La capsulite rétractile est une affection qui peut apparaître à la suite d’un traumatisme, même mineur, ou parfois sans cause évidente. Il arrive également qu’elle se manifeste après une intervention chirurgicale.
Elle concerne plus fréquemment les femmes de plus de 50 ans, bien que des hommes puissent aussi en être atteints. Elle entraîne une réduction notable de la mobilité de l’articulation, souvent accompagnée de douleurs. Plusieurs articulations peuvent être concernées, dont l’épaule qui figure parmi les plus souvent touchées.
Comme d’autres articulations, l’épaule est enveloppée par une capsule articulaire remplie de liquide synovial. En cas de capsulite rétractile, cette capsule peut devenir inflammatoire et se contracter, réduisant le volume articulaire et limitant la mobilité. Cette inflammation s’accompagne généralement de douleurs.
Capsulite rétractile de l'épaule à Dieppe
Prise en charge des troubles de l’épaule
Évaluation clinique et imagerie
Le diagnostic repose principalement sur l’examen clinique. Une mobilité restreinte active et passive de l’épaule indique une limitation mécanique. Un examen d’imagerie avec injection de produit de contraste (arthrographie ou arthroscanner) peut montrer une diminution du volume articulaire. Cela permet de renforcer l’hypothèse diagnostique. Une IRM peut signaler un rehaussement des ligaments gléno-huméraux antéro-inférieur et antéro-moyen, mais cet examen ne permet pas de conclure à lui seul. Une scintigraphie osseuse peut, quant à elle, révéler une augmentation de la vascularisation dans une zone spécifique de l’articulation.
Approche thérapeutique
La prise en charge chirurgicale reste peu fréquente pour cette affection.
La capsulite évolue généralement en trois étapes successives, de durée équivalente, et peut s’étendre sur une période allant jusqu’à deux ans. La première phase est marquée par une inflammation accompagnée de douleurs et de raideur. Ensuite, la douleur tend à diminuer, bien que la mobilité reste limitée. Enfin, une phase de récupération se met en place, souvent avec un retour à la mobilité initiale.
Un traitement appelé arthro-distension peut être mis en œuvre lors de la phase inflammatoire. Réalisé par un radiologue, il consiste à injecter dans l’articulation un mélange d’anti-inflammatoires et d’anesthésiques afin d’étirer la capsule. Ce geste peut être renouvelé jusqu’à trois fois si nécessaire.
En parallèle, une rééducation fonctionnelle conduite par un kinésithérapeute est souvent indiquée. Des séances en balnéothérapie peuvent également être intégrées au suivi.
La chirurgie, qui consiste à intervenir sur la capsule articulaire par voie arthroscopique, est réservée aux cas ne répondant pas aux traitements médicaux et fonctionnels après deux ans d’évolution, hors patients diabétiques.
Intervention arthroscopique
La chirurgie de la capsulite rétractile s’effectue par arthroscopie, en ambulatoire. L’intervention consiste à retirer une partie de la capsule articulaire, principalement dans sa zone antérieure, et à procéder à une capsulotomie dans la partie antéro-inférieure de l’articulation.
Il n’est pas prévu d’immobilisation après l’intervention. Au contraire, une mobilisation active est nécessaire dès les premiers jours afin de maintenir les résultats. Une rétraction de la capsule peut en effet se produire lors de la cicatrisation, réduisant à nouveau les amplitudes articulaires.
Des exercices réguliers à domicile sont donc recommandés, incluant des mouvements de rotation, d’étirement, et d’élévation du bras. Une prise en charge en kinésithérapie est aussi prévue, avec une fréquence soutenue durant le premier mois. Il est généralement conseillé de pratiquer plusieurs séances d’environ 20 minutes chaque jour.
Éléments à connaître sur les risques
Le risque principal concerne une récupération incomplète de la mobilité articulaire. Cela dit, la majorité des cas évolue favorablement dans un délai de moins de deux ans. Les personnes atteintes de diabète, et plus particulièrement celles sous insuline, peuvent présenter une récupération plus lente ou partielle. Néanmoins, une prise en charge adaptée permet dans de nombreux cas une amélioration satisfaisante.
Suites opératoires
L’intervention se déroule en chirurgie ambulatoire, sous anesthésie générale associée à une anesthésie loco-régionale. Les soins postopératoires incluent l’utilisation de pansements imperméables et de fils résorbables. L’objectif principal reste la mobilisation active de l’épaule dès les premiers jours, combinée à des séances de kinésithérapie et à une auto-rééducation rigoureuse.
Évolution à moyen et long terme
Hors contexte de diabète insulino-dépendant, l’évolution aboutit dans la majorité des cas à une récupération complète de la mobilité, avec disparition des douleurs.