Rupture de la coiffe des rotateurs
Dieppe (76) - Clinique Mégival

Spécialiste de l'épaule

Traitement coiffe rotateurs - Dr Samuel Poulain - Chirurgien Orthopédiste à Dieppe & Rouen
Chirurgie rupture coiffe rotateurs - Dr Samuel Poulain - Chirurgien Orthopédiste à Dieppe & Rouen

Qu’est-ce qu’une rupture de la coiffe des rotateurs ?

Chirurgie de l'épaule à Dieppe

L’articulation de l’épaule est composée de plusieurs articulations, dont la principale est l’articulation gléno-humérale entre la tête de l’humérus et la glène de l’omoplate. Cette articulation permet au membre supérieur de se déplacer dans différentes directions.

Plusieurs muscles participent à l’action de l’épaule, les plus importants étant le muscle deltoïde et les muscles de la coiffe des rotateurs. Ce dernier groupe comprend quatre muscles (sous-scapulaire, sus-épineux, sous-épineux et petit rond), qui s’insèrent sur les tubérosités de la tête humérale par l’intermédiaire des tendons.

Ces tendons peuvent être endommagés pour différentes raisons : une prédisposition anatomique ou constitutionnelle, des traumatismes répétés, un accident violent ou une mauvaise vascularisation. On distingue les ruptures dégénératives, qui surviennent lentement avec le temps, et les ruptures traumatiques, qui sont soudaines (par exemple après une chute ou une luxation de l’épaule).

Rupture de la coiffe des rotateurs à Dieppe

Docteur Poulain spécialiste de l'épaule

Bilan préopératoire ou Comment faire le diagnostic

Le diagnostic repose sur un examen clinique complet réalisé par le médecin. Celui-ci permet d’évoquer une rupture de la coiffe (par exemple, des douleurs nocturnes) et d’éliminer d’autres pathologies possibles (fractures, capsulite rétractile, etc.). Un bilan complémentaire peut être nécessaire (radiographies, échographie, arthro-scanner, IRM, arthro-IRM, électromyogramme).

Lors de l’examen, le médecin va rechercher des signes spécifiques de douleur à travers divers tests cliniques (tests de Jobe, Neer, Patte, Belly press, etc.) qui aident à tester les différents muscles de la coiffe et à évaluer la compression de la bourse sous acromiale.

Lorsque la rupture est confirmée, l’étendue des lésions sera précisée en fonction de plusieurs critères : la localisation (dans le plan frontal ou sagittal), la taille de la rupture (complète ou partielle, un ou plusieurs tendons touchés), et la profondeur de la rupture. Le bilan servira aussi à évaluer la qualité osseuse et musculaire.

Une fois le bilan complet réalisé, le médecin pourra proposer un traitement adapté.

Bilan fonctionnel

Prise en charge thérapeutique

Les traitements peuvent varier selon les spécificités de chaque cas. Ils peuvent aller du traitement symptomatique (médicaments) au traitement chirurgical visant à réparer la rupture.

Quelle que soit la méthode choisie, elle sera souvent accompagnée d’un traitement fonctionnel, comme la rééducation, qui a pour objectif de réduire l’inflammation (massage, physiothérapie) et de restaurer la fonction de l’épaule (récupération des amplitudes articulaires, renforcement musculaire, amélioration de la stabilité articulaire).

Les traitements médicaux incluent des analgésiques, des anti-inflammatoires (stéroïdiens ou non), administrés par voie générale, locale ou en infiltration.

Dans certains cas, des injections de PRP (plasma riche en plaquettes) peuvent être proposées pour traiter les tendinopathies ou les ruptures partielles. Deux injections espacées d’un mois sont généralement effectuées. Ce traitement peut nécessiter du temps avant de donner des résultats, car il repose sur une éventuelle cicatrisation des tendons. Il est à la charge du patient, car non remboursé par la sécurité sociale.

Chirurgie sous arthroscopie

i les traitements conservateurs ne sont pas efficaces, et que la douleur devient importante, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Les ruptures traumatiques doivent être opérées rapidement pour limiter les risques de dégradation fonctionnelle.

La chirurgie permet de réparer les tendons rompus en réinsérant le tendon à l’os grâce à des implants. Cette opération se fait par arthroscopie, une technique moins invasive qui réduit les cicatrices, le saignement, et permet une récupération plus rapide.

L’intervention se déroule sous anesthésie générale avec un blocage loco-régional pour limiter la douleur post-opératoire. Elle peut être associée à d’autres gestes en fonction de l’évaluation préopératoire (ténotomie du long biceps, acromioplastie, etc.).

La ténotomie du long biceps est souvent réalisée pour soulager la douleur liée à l’inflammation de ce tendon, sans impact fonctionnel pour le patient. D’autres interventions peuvent être ajoutées si nécessaire.

Les tendons sont réparés à l’aide de dispositifs chirurgicaux, qui sont fixés à l’os de la tête humérale avec des fils, permettant ainsi de réaligner les tendons avec leur position d’origine. Ce matériel est destiné à rester en place après l’opération.

Risques

Comme pour toute intervention chirurgicale, des risques existent, tels que l’échec de la réparation, la capsulite rétractile, ou la neuro-algodystrophie.

Les tendons ou l’os peuvent ne pas permettre une réparation parfaite, ce qui pourrait entraîner des complications et nécessiter une reprise chirurgicale. Un traumatisme post-opératoire pourrait également provoquer une nouvelle rupture du tendon.

La capsulite rétractile se manifeste par une rigidité de l’épaule accompagnée de douleurs, tandis que la neuro-algodystrophie cause des douleurs violentes et des symptômes neurologiques, comme des sueurs ou des œdèmes.

Ces complications sont prises en charge spécifiquement par le chirurgien.

Suites opératoires

L’intervention se fait en ambulatoire, c’est-à-dire que le patient entre et sort le même jour de la clinique. Pendant l’hospitalisation, l’équipe médicale et paramédicale assure les soins et la surveillance.

Avant le départ, un kinésithérapeute explique les gestes autorisés et interdites, ainsi que des exercices d’auto-rééducation. Un document visuel est remis pour aider à réaliser les exercices à domicile.

À la sortie, une écharpe est utilisée pour soutenir le membre opéré, et elle est portée pendant 2 à 4 jours selon la douleur. Pendant les 12 premiers jours, des soins à domicile sont réalisés tous les 2 jours, et les fils résorbables n’ont pas besoin d’être retirés.

Des médicaments contre la douleur et l’inflammation sont prescrits. Une première consultation avec le chirurgien est prévue environ un mois après l’intervention pour évaluer l’état local, la mobilité de l’épaule et la présence de symptômes généraux.

Lors de cette consultation, une échographie peut être réalisée pour vérifier l’état de la réparation, et la rééducation sera alors prescrite. Celle-ci est généralement suivie 3 fois par semaine jusqu’à ce que le patient retrouve une fonction satisfaisante, ce qui prend généralement entre 2 et 4 mois.

Une reprise du travail peut être envisagée après cette période, avec une évaluation des besoins en aménagement du poste ou en reclassement professionnel.

Résultats

En général, l’intervention réduit les douleurs et améliore l’amplitude articulaire après une rééducation adaptée.

L’amélioration de la force musculaire peut prendre plus de temps.

Bien que la chirurgie ne soit pas uniquement préventive, elle peut diminuer le risque d’arthrose à moyen terme, car elle empêche l’aggravation de la rupture. Sans traitement, la rupture peut s’étendre, entraînant des douleurs accrues et une diminution de la mobilité, augmentant ainsi les risques d’usure prématurée de l’articulation (arthrose).

En cas de rupture transfixiante, la chirurgie de réparation sous arthroscopie est souvent une solution recommandée.

En résumé

Rupture de la coiffe des rotateurs à Dieppe

Quand opérer ?

Quand douleurs trop vives et mobilité diminuée

Durée de l’hospitalisation

Ambulatoire

Durée de l'intervention

<1h

Après l’opération

Retour au domicile

À quoi sert l’opération ?

Soulager les douleurs, améliorer la mobilité et la force

Durée de la rééducation

1 mois d’autorééducation puis 1 à 4 mois de kiné

Durée de l’arrêt de travail

1 à 6 mois en fonction de la profession

Quelle est l’anesthésie ?

Anesthésie générale et loco-régionale

Reprise de la conduite auto

2 à 4 semaines

Reprise du sport

1 à 6 mois en fonction du sport