Arthrose du pouce ou rhizarthrose
Dieppe (76) - Clinique Mégival

Qu’est-ce que la rhizarthrose ?
Chirurgie de la main à Dieppe
L’arthrose du pouce, également appelée rhizarthrose, est une affection relativement fréquente. Elle correspond à une dégradation progressive du cartilage situé entre les os à la base du pouce (scaphoïde, trapèze et premier métacarpien). Cette usure touche principalement les articulations autour du trapèze, soit la scapho-trapézoïdienne, soit plus souvent la trapézo-métacarpienne. La pathologie concerne davantage les femmes à partir de la cinquantaine et peut entraîner une modification visible de l’aspect de la base du pouce. Cette déformation s’accompagne souvent, au fil du temps, d’une baisse de la capacité à saisir les objets.
Arthrose du pouce ou rhizarthrose à Dieppe
Docteur Poulain spécialiste de la main
Évaluation préopératoire et diagnostic
Le diagnostic repose principalement sur un examen clinique et une radiographie standard des articulations concernées. D’autres examens comme l’IRM ne sont généralement pas nécessaires dans ce contexte.
Modalités de traitement
Le traitement initial repose sur des solutions non chirurgicales : le port d’une orthèse pour le pouce ainsi que des infiltrations de corticoïdes, à adapter selon la réponse observée.
En cas d’insuffisance de ces approches, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
Plusieurs techniques chirurgicales sont possibles :
- Le retrait du trapèze (trapézectomie), parfois accompagné d’un remplissage de l’espace par un implant (comme le pyrocarbone) ou à l’aide de tendons (technique dite de « l’anchois »). Ce type d’intervention est souvent bénéfique sur les douleurs, mais peut entraîner une baisse de force.
- L’arthroplastie trapézo-métacarpienne avec pose de prothèse : certains modèles récents dits « à double mobilité » permettent des résultats intéressants sur le plan fonctionnel. L’intervention est généralement réalisée en ambulatoire, sous anesthésie loco-régionale, et dure moins d’une heure. La cicatrice est habituellement de 4 à 5 cm. Une attelle peut être portée les premiers jours si besoin. L’usage du pouce et de la main est repris rapidement. La rééducation par kinésithérapeute est rarement indispensable si les exercices d’auto-rééducation sont bien suivis. Les activités quotidiennes peuvent être reprises dans les jours qui suivent.
Après l’intervention
Lorsque la pose d’une prothèse trapézo-métacarpienne est réalisée en ambulatoire et sous anesthésie loco-régionale, le retour à domicile est validé par le chirurgien et l’anesthésiste. Une orthèse de pouce peut être conseillée les premiers jours pour soulager la douleur. Les exercices d’auto-rééducation sont à démarrer dès le lendemain. La kinésithérapie peut être proposée selon l’évolution.
Les pansements sont conçus pour résister à l’eau et les fils sont résorbables. Il est possible de se laver les mains et de prendre une douche avec précaution dès le lendemain. Un contrôle clinique et radiographique est programmé environ un mois après l’opération.
Complications possibles
Certaines complications peuvent survenir, comme l’algodystrophie, caractérisée par des douleurs, un gonflement de la main et une réduction de la mobilité. Ce trouble reste encore mal compris et nécessite une prise en charge spécifique, souvent prolongée.
Le risque d’infection est également présent, surtout en cas de pose d’implant. Des protocoles rigoureux d’asepsie, des contrôles réguliers et l’implication des équipes de soins permettent de limiter ce risque. L’administration d’antibiotiques pendant l’intervention participe également à cette prévention.
Des problèmes mécaniques peuvent parfois survenir après la mise en place d’une prothèse (comme une instabilité ou un démontage), bien que cela reste peu fréquent. L’équipe médicale est formée pour prévenir et gérer ces situations si elles se présentent.
Évolution postopératoire
Les prothèses dites « à double mobilité » utilisées actuellement permettent une récupération fonctionnelle généralement rapide. La reprise des gestes du quotidien est souvent possible après quelques jours, et la conduite est envisageable à partir de la deuxième semaine. La cicatrice reste discrète. Les activités comme le bricolage ou le jardinage peuvent être reprises à partir d’environ un mois après l’intervention.