Doigt à ressaut
Dieppe (76) - Clinique Mégival

Qu’est-ce qu’un doigt à ressaut ?
Chirurgie de la main à Dieppe
Le doigt à ressaut concerne environ 2 à 3 % de la population.
Aussi appelé doigt à ressort, ce trouble se manifeste par une gêne lors de la flexion d’un ou plusieurs doigts. Le redressement du doigt se fait parfois de façon brutale, accompagné d’un claquement. Dans certains cas, l’utilisation de l’autre main est nécessaire pour débloquer le doigt. Ce phénomène peut toucher les doigts longs ou le pouce. Il s’agit d’un petit kyste formé sur un tendon fléchisseur qui vient se coincer sous un anneau fibreux appelé poulie, normalement chargé de guider les tendons pendant les mouvements.
Ce trouble est observé plus fréquemment chez les personnes qui utilisent régulièrement leurs mains dans le cadre de leurs activités (travaux de jardinage, pratique d’un instrument comme le piano, travaux manuels divers). Il peut également apparaître chez l’enfant. Certaines pathologies comme le diabète sont parfois associées à cette atteinte. Il est également possible de voir apparaître un doigt à ressaut quelques semaines ou mois après une intervention pour un syndrome du canal carpien, sans que la cause soit clairement identifiée.
Dans les formes avancées, le doigt peut rester bloqué en position fléchie, ce qui peut entraîner des difficultés importantes dans les gestes du quotidien. En l’absence de prise en charge, il existe un risque rare mais possible de rupture du tendon concerné, entraînant une perte de flexion du doigt.
Doigt à ressaut à Dieppe
Docteur Poulain spécialiste de la main
Repérage et évaluation avant traitement
L’examen clinique et l’échange avec le patient permettent le plus souvent de poser le diagnostic. Les symptômes décrits sont en général caractéristiques et peuvent être reproduits pendant la consultation. Le kyste peut, dans la majorité des cas, être détecté à la palpation sous la peau.
Dans certaines situations, notamment lorsque le doute persiste, une échographie peut être demandée pour confirmer le diagnostic ou évaluer la structure locale.
Modalités de traitement
Le traitement débute souvent par une infiltration de corticoïdes au niveau du kyste. Cette approche permet, dans plus de la moitié des cas, d’obtenir une amélioration nette. Cette infiltration est parfois plus inconfortable lorsqu’elle est réalisée sur le pouce.
L’infiltration peut être effectuée au cabinet du praticien ou par un radiologue, sous guidage échographique.
En fonction de la réponse obtenue, une seconde infiltration peut être proposée. Si cette option ne donne pas les résultats attendus, ou si le patient ne souhaite pas de traitement par infiltration, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
Cette chirurgie est réalisée en ambulatoire sous anesthésie locale ou locorégionale. Elle consiste à réaliser une incision d’environ un à deux centimètres pour retirer le kyste et libérer le tendon. Il est parfois nécessaire d’élargir la poulie concernée pour éviter que le blocage ne se reproduise.
Une alternative chirurgicale par voie percutanée peut également être proposée. Elle repose sur une petite incision de quelques millimètres sous anesthésie locale, au cours de laquelle un instrument miniaturisé est introduit pour ouvrir la poulie et décomprimer le tendon.
Suite de l’intervention
La récupération après l’intervention est généralement rapide. Le pansement compressif est retiré dès le lendemain, remplacé par un pansement étanche. À partir de ce moment, les lavages de mains et les douches sont autorisés. Les fils utilisés sont résorbables.
Les gestes du quotidien comme la toilette, l’habillage ou les repas peuvent être repris dès le lendemain. La rééducation n’est pas systématiquement nécessaire ; quelques exercices simples peuvent suffire. La reprise de la conduite est possible après quelques jours, en fonction de l’évolution.
Complications possibles
Les complications sont peu fréquentes mais existent. Une atteinte des structures nerveuses sensibles voisines peut survenir. Une autre complication possible est le développement d’une algodystrophie, avec douleur, gonflement et limitation des mouvements. Ces situations restent rares.
Évolution après traitement
L’intervention permet en règle générale de régler le problème de manière durable. Il n’y a pas de récidive sur le doigt opéré, bien qu’un autre doigt puisse être atteint ultérieurement.
La récupération des mouvements est habituellement rapide. Les activités habituelles peuvent être reprises rapidement. Aucune limitation fonctionnelle n’est attendue à court terme dans la majorité des cas.