Tumeurs bénignes des doigts
Dieppe (76) - Clinique Mégival

Que sont les tumeurs bénignes des doigts ?
Chirurgie de la main à Dieppe
Les tumeurs bénignes des doigts, souvent appelées « boules », sont des formations courantes pouvant affecter différents types de tissus, tels que la peau, les tissus sous-cutanés ou l’os. Elles peuvent se trouver sur la face palmaire ou dorsale de la main ou des doigts. En général, ces tumeurs sont bénignes et ne nécessitent pas de suivi particulier après leur excision.
Selon leur origine tissulaire, ces tumeurs se répartissent en plusieurs catégories. Les lésions cutanées sont distinctes des lésions sous-cutanées. Les premières, telles que les verrues, mélanomes, ou les carcinomes baso ou spino-cellulaires, sont habituellement prises en charge par des dermatologues.
Les lésions plus profondes sont généralement traitées par un chirurgien orthopédiste spécialiste de la main.
Il existe divers types de tumeurs tissulaires : les tumeurs à cellules géantes, les angiomes, les kystes épidermoïdes, et autres. Certaines tumeurs peuvent provenir de l’os, comme les chondromes. Ces tumeurs nécessitent parfois une greffe osseuse pour combler la zone après leur excision.
Les tumeurs d’origine vasculaire, telles que les angiomes, anévrismes ou cavernomes, sont également fréquentes. Parfois, un kyste synovial, issu de l’articulation, peut apparaître sur le dos des articulations inter-phalangiennes proximales ou distales. Il peut aussi s’évacuer au niveau de la lunule unguéale, provoquant une déformation de l’ongle, ce qui est désigné sous le terme de kyste mucoïde.
Les lipomes, bien que rares sur la main, sont parfois observés, parfois de taille importante. Les tumeurs glomiques, localisées au niveau du lit de l’ongle ou de la pulpe des doigts, peuvent être très douloureuses et nécessitent souvent une intervention chirurgicale.
Les tumeurs d’origine métabolique, telles que les tophus goutteux (goutte), les nodules rhumatoïdes (polyarthrite rhumatoïde) ou les xanthomes (hypercholestérolémies), sont généralement traitées par voie médicale. Cependant, lorsqu’elles deviennent volumineuses, inesthétiques ou gênantes, un traitement chirurgical peut être envisagé. Le risque de récidive reste élevé si la pathologie initiale n’est pas stabilisée.
Les tumeurs nerveuses, comme les névromes ou schwannomes, peuvent causer des douleurs « électriques » ou une perte de sensibilité dans la zone concernée. Dans de rares cas, un déficit moteur peut se manifester.
Toutes ces tumeurs sont bénignes et, sauf rares exceptions, ne se transforment pas en tumeurs malignes.
Tumeurs bénignes des doigts à Dieppe
Docteur Poulain spécialiste de la main
Bilan préopératoire ou Comment poser le diagnostic ?
Lors de l’examen clinique, il est souvent possible de repérer ces lésions, qui sont parfois visibles et généralement palpables. Si la lésion est superficielle, il est parfois inutile d’effectuer des explorations supplémentaires. Toutefois, une échographie ou une IRM peut être réalisée pour affiner le diagnostic. Un écho-doppler peut être recommandé pour les tumeurs à caractère vasculaire. Lorsque les lésions sont osseuses, un scanner peut être nécessaire.
Prise en charge thérapeutique
La prise en charge des tumeurs dépend des symptômes qu’elles provoquent. Si elles ne causent ni douleur ni gêne fonctionnelle, une simple surveillance peut être suffisante. Dans le cas contraire, une excision chirurgicale peut être envisagée. L’intervention est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale ou locorégionale, et nécessite généralement une incision d’une taille correspondant à celle de la lésion. Dans certains cas, une microchirurgie peut être nécessaire. Un examen anatomopathologique est systématiquement réalisé sur les tissus excisés.
Suites opératoires
Les suites post-opératoires sont généralement simples. Les soins locaux sont souvent effectués par le patient lui-même. Les pansements utilisés sont imperméables, permettant ainsi de laver les mains et de prendre des douches. Le retour aux activités quotidiennes peut se faire dès le lendemain de l’intervention. La conduite est possible après quelques jours. La reprise du travail et des activités sportives peut se faire assez rapidement. Un contrôle du bon déroulement de la cicatrisation et de la récupération fonctionnelle est souvent proposé un mois après l’opération.
Risques
Les risques post-opératoires sont limités et concernent principalement des lésions des structures vasculaires ou nerveuses adjacentes. L’algodystrophie, qui provoque des douleurs et un œdème des doigts, reste rare. Pour certaines lésions, comme les kystes mucoïdes, les tumeurs métaboliques, un risque de récidive existe, bien que faible dans certains cas (environ 5%).
Résultats
Les résultats sont généralement favorables, avec une disparition des douleurs et de la tuméfaction. La récupération fonctionnelle est rapide et, en règle générale, il n’y a pas de récidive sur le site opératoire.