Entorse du poignet
Dieppe (76) - Clinique Mégival

Qu’est-ce qu’une entorse du poignet ?
Chirurgie du poignet à Dieppe
Présentation générale
Les traumatismes au niveau du poignet figurent parmi les causes fréquentes de consultation aux urgences. Le diagnostic repose sur un examen clinique complété par des radiographies, permettant d’identifier rapidement la nature de la lésion.
Trois types de lésions sont fréquemment rencontrés :
- Fracture du radius
- Fracture du scaphoïde
- Entorse du poignet
Le poignet est une articulation complexe qui relie les os de l’avant-bras (le radius et l’ulna) à ceux de la main. Il est constitué de huit os appelés os du carpe, organisés en deux rangées : la première comprend le scaphoïde, le lunatum, le triquétrum et le pisiforme ; la seconde le trapèze, le trapézoïde, le capitatum et l’hamatum. Ces os sont unis par un ensemble de ligaments qui assurent leur maintien tout en permettant le mouvement. Les lésions ligamentaires peuvent varier : simple étirement, rupture partielle ou rupture complète. Selon leur emplacement et leur gravité, les entorses peuvent être classées comme bénignes, modérées ou plus sévères. La prise en charge sera adaptée à chaque cas.
Entorse du poignet à Dieppe
Docteur Poulain spécialiste du poignet
Diagnostic et examens à envisager
Pour poser un diagnostic, l’examen clinique sert à repérer les zones douloureuses et à détecter d’éventuelles instabilités articulaires. Des radiographies en différentes incidences (face, profil, trois-quarts) sont utilisées pour rechercher d’éventuels déplacements entre les os du carpe ou la présence de fractures associées. L’IRM est peu utilisée dans ce contexte ; un arthroscanner, qui consiste à injecter un produit de contraste dans l’articulation avant le scanner, est souvent préféré. Cet examen permet une évaluation plus précise des lésions ligamentaires importantes. Il est généralement bien toléré et permet de guider le choix du traitement.
Modalités de traitement
Dans la plupart des cas, une immobilisation suffit. Celle-ci peut être réalisée à l’aide d’une attelle thermoformée amovible ou d’une manchette en résine. La durée du port est de trois à six semaines, selon la gravité de la lésion. Une rééducation est souvent recommandée ensuite, parfois sous la forme de séances de kinésithérapie.
Dans les situations où l’instabilité est marquée ou en cas d’entorse sévère, un traitement chirurgical peut être proposé. De plus en plus, ces interventions sont réalisées sous arthroscopie, ce qui évite les ouvertures larges. L’opération est faite en ambulatoire, sous anesthésie locorégionale. Des soins à domicile par une infirmière sont ensuite nécessaires. Une nouvelle immobilisation est généralement indiquée pendant quelques semaines après l’intervention.
La participation active à la rééducation est essentielle. Des conseils personnalisés peuvent être donnés par un professionnel de santé, notamment un kinésithérapeute.
Suivi postopératoire
Après l’intervention, une immobilisation temporaire à l’aide d’une attelle est souvent recommandée pour une durée de deux à quatre semaines. Durant cette période, des exercices de mobilisation passive peuvent être réalisés de manière autonome. Il existe des pansements étanches qui permettent de se laver les mains et de prendre des douches en limitant les risques. La reprise des activités professionnelles est envisagée après la phase d’immobilisation. Pour les activités sportives, un délai d’environ quatre mois est habituellement nécessaire.
Complications possibles
Même si les techniques opératoires ont évolué, toute chirurgie comporte des risques. Ceux-ci restent peu fréquents, en particulier grâce à l’usage de l’arthroscopie, qui limite les incisions et favorise une récupération plus rapide. Le risque d’infection, notamment, est devenu plus faible. Des protocoles de soins rigoureux sont appliqués pour limiter les complications. Malgré ces précautions, certains patients peuvent présenter des séquelles à long terme. Les résultats peuvent varier selon les cas.
Évolution attendue
Dans de nombreux cas, la récupération est satisfaisante, même s’il peut persister une légère réduction des amplitudes de mouvement du poignet. Le retour à certaines activités, notamment sportives, peut prendre du temps. Une intervention chirurgicale permet toutefois de réduire le risque d’apparition d’une arthrose prématurée dans le poignet, ce qui peut être un objectif important sur le long terme.