Kyste arthro-synovial
Dieppe (76) - Clinique Mégival

Qu’est-ce qu’un kyste arthro-synovial ?
Chirurgie du poignet à Dieppe
À propos de la pathologie
Le kyste arthro-synovial est une formation localisée, de volume variable, apparaissant fréquemment sur la face dorsale (60 %) ou palmaire (20 %) du poignet. Il concerne plus souvent les femmes entre 20 et 40 ans. Ce phénomène résulte d’une hernie de l’articulation, associée à une production de substance gélatineuse appelée liquide synovial. Il peut faire suite à un choc sur le poignet, récent ou ancien, à l’origine d’une fragilisation de la capsule articulaire.
Il arrive que le kyste disparaisse de lui-même, sans intervention particulière.
Cette affection est considérée comme bénigne, sans potentiel d’évolution vers une forme cancéreuse. L’ablation chirurgicale est envisagée principalement lorsque le kyste occasionne une gêne ou une préoccupation d’ordre esthétique.
Kyste arthro-synovial à Dieppe
Docteur Poulain spécialiste du poignet
Diagnostic et évaluation préopératoire
Pour établir le diagnostic, un examen clinique et une radiographie du poignet sont habituellement réalisés. L’objectif est d’identifier d’éventuelles séquelles de traumatisme, comme une ancienne fracture ou une entorse scapho-lunaire, et d’écarter d’autres causes possibles.
Une laxité articulaire peut parfois être notée.
Dans certains cas, une échographie permet de préciser la nature liquidienne du kyste, en particulier lorsqu’il est de petite taille. Une IRM n’est que rarement nécessaire.
Options de prise en charge
Lorsque le kyste ne provoque ni douleur ni inconfort esthétique, aucune mesure particulière n’est envisagée.
Parmi les pratiques anciennes, on trouve la compression du kyste avec une pièce de monnaie pendant quelques secondes. Cette méthode est peu fiable, parfois inconfortable, et les récidives sont fréquentes, en lien avec la communication entre le kyste et l’articulation.
Une ponction peut être envisagée en cas de récidive, mais cette option est généralement évitée : les cas de réapparition sont nombreux, et un risque d’infection existe, bien que faible. L’injection de corticoïdes au cours de la ponction n’a pas démontré d’efficacité supplémentaire claire.
Une intervention chirurgicale est proposée si la gêne, qu’elle soit fonctionnelle ou liée à l’apparence, est jugée significative.
L’intervention peut se faire à ciel ouvert ou par arthroscopie. Cette dernière permet de traiter simultanément certaines lésions ligamentaires si elles sont présentes. Sur le plan cicatriciel, les différences entre les deux méthodes sont minimes. Le temps de récupération est comparable dans les deux cas.
Déroulement et suites opératoires
L’intervention se réalise le plus souvent sous anesthésie locorégionale, avec un retour au domicile le jour même (chirurgie ambulatoire).
Un pansement compressif est maintenu pendant les 24 premières heures. Aucun système d’immobilisation (comme une attelle) n’est requis après cela.
Le patient repart avec une ordonnance d’antalgiques, des soins infirmiers à domicile si nécessaire, et un arrêt de travail dont la durée varie selon l’activité professionnelle exercée. Le pansement est imperméable, ce qui permet de se laver les mains et de prendre une douche dès le lendemain. Les fils sont résorbables, ce qui autorise des soins simples, parfois assurés par le patient lui-même.
Une consultation de contrôle est prévue un mois après l’intervention. Elle permet de vérifier la cicatrisation, l’absence de récidive, et de donner le feu vert pour reprendre les activités professionnelles ou sportives. Une rééducation n’est que rarement prescrite.
Éventuelles complications
Le risque principal reste la réapparition du kyste, observée dans 5 à 7 % des cas.
Les complications de type neuro-algodystrophie sont exceptionnelles.
Des douleurs et une certaine raideur peuvent se faire sentir dans les premières semaines suivant l’opération. Dans ces cas, une dizaine de séances de rééducation peut être proposée.
Suivi des résultats
Lorsque le kyste réapparaît, une nouvelle intervention peut être proposée selon les mêmes modalités que la première (chirurgie ambulatoire). Il s’agit alors de reprendre l’opération.
Dans l’ensemble, les résultats observés permettent une reprise rapide des activités professionnelles ou sportives, dans un délai d’un à deux mois selon les situations individuelles.